Dans un nouveau rapport, la LADDH qui regrette l’inefficacité du système de santé algérien malgré le passage de neuf ministres différents, met l’accent sur les mois d’attente pour être pris en charge, les circuits de tourisme médical vers la Tunisie et la Turquie relayés par des médias algériens, la multiplication des erreurs médicales qui ont causé la mort de 1200 malades, ainsi que l’absence de formation adéquate de maintenance du matériel médical, un rapport accablant sur le système de santé algérien, et dans lequel elle a fait état d’un demi-million d’algériens qui se soignent annuellement à l’étranger, dont près de 450 000 algériens se rendent en Turquie pour se soigner dans les hôpitaux de ce pays.
En plus de la Turquie, le rapport de la LADDH fait état également de plus 100 000 algériens qui se soignent annuellement en Tunisie, et près de 10 000 en France, sur leurs propres comptes.
La LADDH a regretté dans son rapport le fait que, l’image d’un système défaillant que renvoie le secteur de la santé en Algérie, qui a consommé 9 Ministres, et 82 milliards de Dollars sur les 16 dernières années, sous le slogan imaginaire de «la réforme hospitalière», a écrit la LADDH.
Monsieur Houari Kaddour, président du bureau national de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme croire , cette ruée des algériens pour se soigner à l’étranger, est due à l’apparition de circuits organisés qui promeuvent le tourisme médical dans certains pays comme la Turquie et la Tunisie, regrette également le fait que certains médias algériens promeuvent ce genre de tourisme.
Le phénomène est accentué par l’augmentation du nombre des erreurs médicales dans les hôpitaux algériens (publics et privés)., le nombre d’affaires liées aux erreurs médicales a atteint les 1200.
La faiblesse des prestations de service au niveau des établissements de santé. A ce propos, la LADDH a relevé dans son rapport, la gestion anarchique des établissements de santé, le manque de formation du personnel et de la maintenance des équipements médicaux.
La LADDH affirme aussi le nombre de médecins qui désertent les hôpitaux algériens pour partir à l’étranger. Ils sont au nombre de 15 000 à 16 000 praticiens à avoir quitté le secteur de santé algérien, dont 60% sont des spécialistes , cette situation est due à la dégradation du pouvoir d’achat des médecins, ce qui les pousse à l’immigration.
A cela s’ajoute, le manque de confiance des responsables dans le système de santé algérien, qui partent eux aussi, se soigner à l’étranger. Cela a influencé négativement les citoyens algériens, qui ont perdu à leur tour la confiance dans les établissements de santé en Algérie.