Ce rapport a été élaboré par :
Mr HOUARI Kaddour Président de la LADDH CHLEF
L’année 2014
Préface
Depuis quelques années maintenant, et en dépit des multiples catastrophes vécues par la wilaya de CHLEF (1922 ; 1934 ; 1954 et 1980), on se rend compte que le pays n’est pas encore préparé pour réagir convenablement aux risques majeurs dans cette wilaya. A cause de cette non préparation justement, l’opinion publique Algérienne a tendance à associer la catastrophe naturelle à la mauvaise gouvernance.
Si à travers ce cas nous pouvons dire que le droit au logement n’est ni respecté ni appliqué on ne peut omettre le droit à la santé car les conditions de vie non décentes et la présence de Matériaux toxiques et de détritus portent atteinte à la santé.
La Déclaration universelle des droits de l’homme dans son article 25 évoque la santé comme un droit en affirmant que « toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté ».
Nous verrons plus bas que les conditions de vie au sein des logements préfabriqués inadéquats représentent une grave menace sanitaire surtout que ces logements préfabriqués proposés en premier comme une mesure transitoire se transforment en solution unique et permanente.
Le Pacte International relatif aux Droits Economiques Sociaux et Culturels, 1966 stipule dans son article 11 que : « Les Etats parties au présent Pacte reconnaissent le droit de toute personne à un niveau de vie suffisant pour elle-même et sa famille, y compris une nourriture, un vêtement et un logement suffisants, ainsi qu’à une amélioration constante de ses conditions d’existence. Les Etats parties prendront des mesures appropriées pour assurer la réalisation de ce droit et ils reconnaissent à cet effet l’importance essentielle d’une coopération internationale librement consentie ».
L’Observation Générale n°4, Le droit à un logement suffisant, 1991 stipule que parmi les composants du droit à un logement suffisant on peut citer :
- L’habitabilité « Un logement convenable doit être habitable, en ce sens qu’il doit offrir l’espace convenable et la protection contre le froid, l’humidité, la chaleur, la pluie, le vent ou d’autres dangers pour la santé, les risques dus à des défauts structurels et les vecteurs de maladies. La sécurité physique des occupants doit également être garantie »
- La facilité d’accès « Un logement convenable doit être accessible à ceux qui y ont droit. Les groupes défavorisés doivent avoir pleinement accès, en permanence, à des ressources adéquates en matière de logement. Ainsi, les groupes défavorisés tels que les personnes âgées, les enfants, les handicapés physiques, les incurables, les séropositifs, les personnes ayant des problèmes médicaux chroniques, les malades mentaux, les victimes de catastrophes naturelles, les personnes qui vivent dans des régions à risques naturels et d’autres groupes devraient bénéficier d’une certaine priorité en matière de logement. Tant la législation en matière de logement que son application devraient prendre pleinement en considération les besoins spéciaux de ces groupes. […] »
Les problèmes de santé dans l’habitat précaire sont continuellement présents; de nombreuses maladies sont aggravées par des conditions de vie insalubres (problème respiratoires, allergies, cancer, asthme …) et il convient également de dire que ces logements en préfabriquée ne sont pas sans conséquence sur la prolifération des problèmes de santé mentale (promiscuité, célibat prolongé).
Nous espérons que ces nouveaux éléments de preuve inciteront les pouvoirs publics et les autorités locales à examiner les politiques en matière de logement pour protéger la santé des Chélifiens et réduire les inégalités sociales en ce qui concerne l’exposition à long terme aux risques environnementaux liés à ce type d’habitat précaire.
Le gouvernement Algérien assume la principale responsabilité en matière de respect et de promotion des droits humains. Le gouvernement doit respecter les droits de la population chélifienne en matière de logement salubre et éradiquer le problème lié à la persistance des logements préfabriqués. Il doit protéger les droits de la population, en veillant à ce que d’autres personnes ou entités ne bafouent pas ces droits.
Finalement, il doit réaliser ces droits, c’est-à-dire en faire une réalité dans la pratique.
Mr HOUARI Kaddour
President LADDH CHLEF
- Description et situation de la ville de Chlef
La ville de Chlef, anciennement Castellum Tinginitum à l’époque romaine, Orléansville à l’époque Française, puis El-Asnam après l’indépendance et à partir de 1964, est une commune de la wilaya de Chlef dont elle est le chef-lieu, située à 200 km au sud-ouest d’Alger et à 210 km au nord-est d’Oran.
Cette ville a connu plusieurs tremblements de terre (1922 ; 1934 ; 1954 et 1980). Celui du 9 septembre 1954 a vu le bilan de 1 340 morts et 5 000 blessés alors que celui du 10 octobre 1980 a détruit la ville à 80 %. C’est à la suite de ce dernier tremblement de terre que la ville est renommée Chlef le 07 mars 1981 comme si le changement de dénomination aller conjurer ce qui est présenté comme un mauvais sort.
I.1) Géographie
a) Situation
La ville de Chlef est située au cœur de la vallée du Chelif avec une côte Méditerranéenne s’étendant sur 120 km. Elle est limitée par la chaine de la Dahra au nord et par les monts de l’Ouarsenis au sud. La plaine du Cheliff se situe entre les deux ensembles montagneux.
- b) Climat
La wilaya est caractérisée par un climat méditerranéen sub-humide dans la partie Nord et un climat continental au Sud, froid en hiver et très chaud en été.
- c) Histoire
La région fut habitée par les berbères maures, faisant partie du royaume des Massaessyles puis de la Maurétanie césarienne, les Phéniciens fondèrent des comptoirs côtiers comme Ténès – Carthéna, mais les régions intérieures restèrent indépendantes. L’histoire de la ville remonte au début de l’occupation romaine en Afrique du Nord, connue alors sous le nom de Castelum Tingitum.
En s’installant dans la vallée du Chéliff au premier siècle de l’ère chrétienne, les Romains choisirent l’actuel emplacement de la cité pour y bâtir une ville de garnison : Castellum Tingitanum. Après avoir connu un bel essor durant près de deux siècles, la ville décline. L’extinction de la vie dans Castellum fut précipitée – paraît-il – par un terrible tremblement de terre qui la détruisit totalement (la région est connue depuis longtemps pour être une zone de forte sismicité).
Au passage des conquérants musulmans dans la région (au VIIe siècle), le site de l’ancienne Castellum avait la particularité de rassembler parmi les ruines de nombreuses sculptures sur pierres d’où son appellation d’El-Asnam (« les statues » pouvant être au sens d’idoles). Ce site n’a pas été ré-habité par les Arabes en raison de leur aversion pour les statues qui évoquent à leurs yeux les idoles païennes. La ville de Chlef a été le royaume de la grande dynastie berbère des Maghraoua avant les Turcs selon Ibn Khaldoun avant l’arrivée des Turcs.
Le XVe siècle verra l’arrivée des Ouled Kosseir, une tribu Djouads (noblesse militaire) dite d’origine Korachite (des beni makhzoum) qui devient l’une des tribus les plus puissantes et les plus riches de la vallée du Cheliff au point qu’elle déclara une « résistance armée », en 1774, au bey d’Oran pour une histoire d’impôts. elle occupera la plaine du Chlef tandis que les habitants de la Dahra et de l’Ouarsenis restèrent dans leurs montagnes et jouissaient d’une quasi indépendance via- restèrent dans leurs montagnes et jouissaient d’une quasi indépendance vis-à-vis des Turcs, la zaouia de Medjadja fut fondé au XVIe siècle par Sidi Yedder et ses descendants contribuèrent à l’enseignement de l’islam dans toute la région.
Après l’arrivée de l’armée française, le ralliement des Ouled Kosseir à la cause de l’Emir Abdelkader leur coûta, par la suite, la perte de la grande partie des 384.440 hectares qu’ils possédaient. Les Ouled Kosseir faisaient partie, en effet, de l’Aghalik du Chergdans l’organisationde l’Emir.
L’administration coloniale, après avoir confisqué la quasi-totalité des terres riches des Ouled Kosseir procéda à une politique dite de cantonnement en distribuant quelques titres de propriétés et autres « honorifications » aux chef des Ouled Kosseir à l’instar des titres de la légion d’honneur octroyé a Kharoubi ben Foudad et Mohammed Ben Bia. Le dernier caïd des Ouled Kosseir, à l’arrivée de l’armée du Maréchal Bugeaud fut Adda Ben Foudad qu’on trouve en 1861 membre du conseil municipal de la ville d’Orléansville.
El-Asnam est restée un lieu-dit et non une ville pendant plus d’un millénaire jusqu’en 1843, lorsque le maréchal Bugeaud, en campagne d’occupation, installe un camp militaire. Sur place, le chef militaire se rend compte de la situation géostratégique du site et décide d’y créer une colonie de peuplement Européen qu’il baptise Orléansville.
Mais pour les Algériens – qui ont commencé quelques années après à se rapprocher de la nouvelle ville en créant des îlots d’habitation dans la banlieue, le site gardait toujours le nom d’El-Asnam, appellation qu’elle retrouve d’ailleurs après l’indépendance.
- e) Population
La wilaya compte plus d’un million d’habitants et la ville de Chlef , selon le dernier recensement d’avril 2008, est la dixième (10e) grande ville du pays avec sa population estimée à 295 000 habitants
Aspects démographiques de la Wilaya à travers les divers RGPH (1987,1998 et 2008)
|
1987 |
Rang |
1998 |
Rang |
2008 |
Rang |
Moyen national |
Population |
679.717 |
9 |
884.978 |
6 |
1.002.088 |
8 |
|
Taux d’alphabétisation |
|
|
|
|
72.2 |
36 |
77.4 |
Taux accroissement moyen 1998/2008 |
|
|
|
|
1.6 |
22 |
1.6 |
Population totale |
22.971.658 |
|
29.276.767 |
|
34.080.030 |
|
|
Tx % Spécifique |
2.96 |
|
3.2 |
|
2.94 |
|
|
Une ville en pleine expansion démographique avec un taux d’accroissement naturel de 1.6 (RGPH 2008) correspondant à la moyenne nationale !!!!
Il faut relever le faible taux d’alphabétisation de la Wilaya 72.2 inférieur à la moyenne nationale qui est de 77.4,a contrario 27.8 % de la population est analphabète ;03 causes peuvent être avancées :
- Une désarticulation de la carte scolaire liée à l’impact de la catastrophe du seisme d’octobre 1980
- L’insuffisance des établissements scolaires conjugués à un sous effectif du corps enseignant , la corrélation révéler une mauvaise appréciation de cette question dans le programme de relogement initial .
- Une mauvaise prise en charge des pouvoirs publics de cette question dans sa globalité et profondeur.
- j) Revenus et budget familial
Les revenus, réguliers ou irréguliers, individuels ou collectifs, ne dépassent que rarement les 100.000 DA par mois (1)
– 09 % vivent avec moins de 10000 DA par mois.
– 12 % entre 10000 DA et 18000 DA par mois,
– 38 % disposent d’un revenu entre 18000 et 30000 DA par mois,
– 18 % disposent d’un revenu entre 30000 et 62 000 DA par mois
– 09 % disposent d’un revenu entre 62 000 et72.000 DA par mois
– 10 % disposent d’un revenu entre 72 000 et 100.000 DA par mois
– 04 % vivent avec plus 110000 DA par mois
Figure n°8 : Distribution des revenus tirée de l’enquête LADDH CHLEF
Un nombre probablement important de familles ont quelques revenus complémentaires (commerce informel…) – Comme c’est le cas dans la plupart des bidonvilles, nous n’avons pu recueillir de données exactes à ce sujet. Il y a peu d’épargne : 13 % seulement déclarent mettre un peu d’argent de côté (généralement pour ne pas être démunis en cas de maladie ou d’accident), parfois en prévision d’un achat déterminé ou en vue d’un événement particulier; une minorité (07 %) épargnent pour se reloger.
On dépense presque tout pour la nourriture. Cependant, les revenus très modestes ne permettent pas de manger de la viande ou du poisson, même en petite quantité, tous les jours :
20 % en mangent 5fois par an
64 % en mangent 2 fois par mois,
15 % une fois par semaine,
01 % seulement tous les jours.
Figure n°9 : Répartition de l’alimentation en viande des familles tirée de l’enquete LADDH CHLEF
Autres postes de dépenses : la location de la parcelle (parfois de la baraque) et l’habillement, surtout celui des enfants scolarisés.
- II) Particularité Sismo-tectonique
Ces informations sont tirées de l’étude établie par l’UNESCO (l’Organisation des nations Unies pour l’Education , la sciences et la culture(étude établir par l’Organisation des Nation Unis pour L’éducation ,la science et la culture (Unesco ) agissant en qualité d’agent chargé de l’exécution du projet pour le compte de PNUD (programme des Nations Unies pour le Développement)
- L’Algérie fait partie de la plaque tectonique africaine, l’un des quelques douze segments rigides de la croûte terrestre et du manteau supérieur.
Ces plaques ont généralement 80 à 100 km d’épaisseur (50 à 60 miles) et se déplacent continuellement à la surface de la Terre. Elles se déplacent à des vitesses allant d’une fraction de centimètre à plusieurs centimètres par an.
Bien que ces mouvements puissent paraître lents, ils peuvent totaliser jusqu’à 50 km (30 miles) en un million d’années, laps de temps court sur le plan géologique. Les plaques se séparent à certains endroits et convergent en d’autres.
Dans le cas de la plaque africaine, elle est en passe d’entrer en collision au nord, dans les alentours de la Mer méditerranée, avec la plaque Eurasienne et d’être chevauchée par celle-ci. C’est pour cette raison que des tremblements de terre ont lieu et qu’une large ceinture de montagnes de structure plissée (l’Atlas), ainsi qu’une zone de rétrécissement de la croûte d’une largeur d’environ 400 km (250 miles) se forment dans le nord de l’Algérie le long de la zone de collision. Les failles inverses (failles de chevauchement), suivent un axe d’est-ouest vers l’est-nord-est, à peu près parallèle à la zone de collision, sont nombreuses dans le nord de l’Algérie.
Des études antérieures de la sismicité et de la tectonique du nord de l’Algérie ont révélé que 70% de la région étaient susceptibles de subir des tremblements de terre de magnitude 7 ou plus.
Au cours des 250 dernières années, des tremblements de terre de magnitude moyenne à élevée se sont produits dans le nord de l’Algérie au moins une douzaine de fois. Les tremblements de terre récents les plus violents se sont produits en 1922, 1934, 1954 et 1980. Le tremblement de terre d’El Asnam de magnitude 7,3 qui a eu lieu le 10 octobre 1980 a rappelé que les phénomènes tectoniques sont toujours actifs le long de la zone de collision des plaques Africaine et Eurasienne. L’ampleur de l’impact social et économique du tremblement de terre d’El Asnam a démontré que les bâtiments et les autres installations en Algérie sont vulnérables vis à vis des tremblements de terre violents
Figure n°1 : Effets du tremblement de terre d’El Asnam en 1954 ( Paris Match n° 286 du 18 au 25 septembre 1954
2) Historique des séismes
Les séismes à travers les âges dans la vallée du Chéliff
Des séismes d’intensité significative et d’empreintes évidentes sur le paysage et la population de la vallée du Chélif ont été relevés ces dernières décennies :
- 23 /11/ 1853 , vallée du Chélif
- 17 /08/ 1868 , vallée du Chélif
- 02 /06/ 1905 , Warnier (ouled farès)
- 25 /08/ 1922 , Cavaignac ( Aboul Hassan)
- 19 /11/ 1922 , El attaf
- 24 /08/ 1928 , vallée du Chélif
- 07 /09/ 1934 , Carnot ( El-abadia)
- 09 /09/1954 , Orléansville (El-asnam)
- 10 /10/ 1980 , El-asnam (Chlef)
1)- En quelques secondes, à Orléansville, dans la nuit du 09 septembre, 1500 personnes sont tombées du sommeil dans la mort. Plus de 1200 blessés ont été retrouvées sous les ruines de leurs maisons, détruites par le plus terrible tremblement de terre qu’ait jamais subi l’Algérie à l’aire contemporaine. 60.000 dd personnes sans-abris réparties sur 150 km. A la ronde autour d’Orléansville vivent dans des campements de fortune, sans gaz, sans électricité, sous la menace des épidémies.
C’est Radio Alger qui a donné l’alarme. Aussitôt, les secours se sont organisés. Chaque jour, 2 000 Algériens donneront leur sang. L’armée, les pompiers, la police et la gendarmerie ont travaillé quarante heures durant à retirer des décombres les blessés et les morts. Un pont aérien s’est établi entre Orléansville et Alger où toutes les quarante minutes, un convoi de blessés était dirigé vers l’hôpital Mustapha. Dans toute la France, en signe de deuil, les drapeaux ont été mis en berne. Commencé en Algérie, le mouvement de solidarité s’est étendu à tout le pays et bientôt au monde entier.
L’AUBE REVELE LE DECOR DE LA TRAGEDIE.
A Orléansville, toutes les horloges se sont arrêtées à 1h 11 du matin, marquant ainsi l’heure du deuil et de la ruine. Seuls les animaux eurent le pressentiment du désastre. Les pigeons tournoyèrent cette nuit-là sans se poser et les vaches cassèrent les liens qui les retenaient pour s’enfuir dans la campagne. Pendant toute la nuit les survivants errèrent dans les rues comme des somnambules. Et ce n’est qu’au matin qu’ils reprirent leurs esprits, comprenant du même coup l’étendue et l’horreur de la catastrophe.
DANS LA TERRE LA SIGNATURE DU CATACLYSME.
Les crevasses que le tremblement de terre creusât dans la terre rouge furent plus nombreuses au niveau de la région de Bèni-Rached. C’est la qu’elles étaient le plus profondes.On a mis plusieurs jours à se rendre compte que Bèni-Rached, le « douar maudit » , avait été l’épicentre du séisme. Dans ce village, le plus important d’une région agricole qui couvre 15.000 hectares, on dénombra 307 morts, qu’il fallut transporter au cimetière dans des paniers à dos de mulets – la religion musulmane exigeant en effet que les morts soient enterrés le plus rapidement possible. Les habitants des douars les plus proches durent parcourir 10 kilomètres à travers les montagnes pour porter secours aux survivants
-2 Le tremblement de terre d’El Asnam en 1980 a quant à lui gravement endommagé les bâtiments et les systèmes vitaux de la région de Chlef, provoqué la mort de
2.700 personnes, infligé des blessures à plusieurs milliers d’autres et sérieusement affecté le développement économique de la région, à tous les niveaux.
De nombreux bâtiments se sont effondrés partiellement ou totalement, et plusieurs milliers de gens se sont retrouvés sans abri. L’impact social et économique a été ressenti dans le pays tout entier.
Le tremblement de terre d’El Asnam a démontré que l’impact social et économique d’un grand tremblement de terre dans le nord de l’Algérie est extrêmement dévastateur et qu’il fallait prendre des mesures supplémentaires dans le
nord de l’Algérie en vue de réduire les pertes pouvant résulter des tremblements
de terre ultérieurs. L’épicentre du tremblement de terre d’El Asnam de magnitude 7,3 se trouvait à environ 10 km (6 miles) à l’est de la ville d’El Asnam (aujourd’hui Ech Cheliff).
Le tremblement de terre s’est produit en certains points du système de failles d’Oued Fodda, une faille inverse active de 47 km de long (28 miles). La faille d’Oued Fodda a rompu la surface terrestre sur une distance d’environ 35 km (21 miles) au cours du tremblement de terre. Le sol s’est liquéfié et des glissements de terrain se sont produits en certains endroits.
Les caractéristiques des secousses n’ont pas été enregistrées sur les accélérographes, mais les experts ont estimé qu’il y a eu des accélérations maximales de terrain dépassant 0,5 g en certains points de 1’epicentre.
Des ingénieurs menant des enquêtes dans la région de Chlef après le tremblement de terre ont conclu que le niveau d’accélération verticale avait dépassé le niveau d’accélération horizontale et que ces deux forces puissantes conjuguées ont été le principal facteur causal des graves dégâts subis par les bâtiments.
En octobre 1980, quand le tremblement de terre a frappé la région de Chlef, environ un million de personnes (c’est-à-dire 5% de la population Algérienne) résidaient dans la région. 30% de cette population vivaient dans 95 centres urbains, dont les plus grands étaient Ech Cheliff, Khemis Miliana, Ain Defla et Bou Kadir. Entre 1954 et 1980, la population de la ville d’Ech Cheliff était passée de 18.000 à 130.000 âmes, principalement en raison du processus d’industrialisation qui a démarré dans les années soixante-dix.
La croissance et la concentration rapides et continues des richesses nationales de l’Algérie dans la partie nord du pays nécessitent donc un programme national en vue de réduire les pertes pouvant résulter de tremblements de terre futurs.
La catastrophe du séisme d’ELASNAM du 10 Octobre a permis la prise de décisions importantes pour la construction en Algérie et particulièrement dans la zone sinistrée, où les différentes études et actions entreprises pour la connaissance du comportement des sols et des constructions ont contribué depuis à:
- La production d’une réglementation parasismique algérienne (le RPA). Cette réglementation a été en continuelle évaluation et actualisation ces 20 dernières années en fonction des nouvelles connaissances et informations tirées à partir des sites exposés aux séismes.
• La définition d’un zonage sismique national où la Wilaya de Chlef est classée zone III, région très sismique.
• La production d’une micro zonation sismique urbaine pour le Chef-lieu de la Wilaya et pour huit autres agglomérations urbaines qui ne sont autres que les Dairates de la Wilaya
III ) Mesures et plan d’urgence pour les sinistres
Les pouvoirs publics ont décrété un plan d’urgence articulé en trois phases :
01) La première phase portait sur le recasement des familles sinistrées sous des tentes (un délai de 4 mois).
02) La seconde concernait leur relogement dans des habitations en préfabriqué (le délai d’expiration de la durée de validité de leurs chalets était prévu pour l’année 1995).
03) La troisième et dernière intervention devait être consacrée à la reconstruction définitive de la région sinistrée.
- IV) Paysage urbanistique de Chlef
L’évolution de Chlef est marquée par une urbanisation formée d’une succession de plans d’urgence entrepris lors des différents séismes successifs. La configuration spatiale de certaines villes de la région s’explique aisément
Il existe trois types de constructions :
- Le bâti ancien : ce bâti ancien est celui rescapé des secousses successives qui ont touché la région. Il est très réduit et le plus souvent ce sont des constructions en maçonnerie à un seul niveau. Le même type de construction se rencontre parfois au centre des agglomérations avec un et deux niveaux suites au renforcement de l’après séisme de 1954.
- Le bâti préfabriqué : l’important programme d’urgence de relogement en préfabriqué dans la zone sinistrée constitue plus de 20 ans après le plus grand parc immobilier (environ 12 000 chalets uniquement pour la ville d’El-Asnam, désormais Chlef).
- Le bâti moderne : on désigne sous ce terme les constructions édifiées après le 10 octobre et celles ayant fait l’objet de réparation suite aux dommages du 10 octobre. Ce type obéit à une réglementation très sévère produite sur les enseignements du séisme de 1980. Il y a lieu de souligner le plus grand soin qui est apporté depuis à la conception structurale sans en négliger la conception architecturale et l’esthétique de la construction.
Au 31.12.2011 ,le parc logement global de la wilaya de Chlef est estimé à 189.708 logements dont 18.316 logements préfabriqués et 4.388 logements précaires
Ce qui en terme de population vivant dans la précarité (baraques + bidonvilles) et avec un taux moyen d’occupation de 5.78 hab/logements ,nous obtenons le chiffres de 132 000 citoyens représentant + de 13 % de la Wilaya..
La concentration du préfabriqué à Chlef-ville et avec les mêmes données fait ressortir que plus de 69 000 habitants habitent des baraques soit plus de 23 % des 295 000 habitants que comptent la ville , compte non tenu de l’autre forme d’habitat précaire et /ou dégradé.
Une ville entière exposée à l’insalubrité ,la maladie et ses vecteurs (rongeurs ,animaux errants, moustiques), la promiscuité ,les risques d’incendie et d’écroulement du bâti précaire ,les réseaux d’assainissement inexistants ou non fonctionnels,les inondations…
- V) La vie quotidienne
Les citoyens continuent près 34 années après ces douloureux évènements les mêmes baraquements.
Le constat fait indique nettement que le citoyen faute d’une application des mesures prévues continue de vivre le même calvaire. Le citoyen né à la date du 10 octobre 1980, a déjà effectué son service national, obtenu, pour certains, sa Licence au sein d’une université ou se trouve actuellement à la tête d’une société ou tout simplement chômeur. On peut finalement avouer que le retard considéré pour permettre au sinistré de construire sa maison en dur, est à l’origine de cette naissance et la création de beaucoup plus de bidonvilles aux extrémités des zones sinistrées.
Que ce soit en zones urbaines ou rurales, la situation est la même et rien n’a finalement changé. Le passage à travers la wilaya de Chlef ne fera aucune différence entre les bidonvilles, l’habitat précaire et le préfabriqué.
Tous ce monde est dans le même pied d’égalité. Pourtant, les autorités ont toujours répéter vouloir régler au plus vite la situation. Rien de concret, étant donné que le chef de famille sinistré n’aura droit qu’à 70 millions de centimes , puis en 20112
le montant de l’aide financière directe accordée aux acquéreurs de logements en préfabriqué, fixée actuellement à 70 millions de centimes, a été revu à la hausse. Il a été fixé à 120 millions de centimes (20 million seras frais de permis construire et frais de bureau étude) en plus de 8 millions destinés à l’opération de contrôle technique par l’organisme CTC, soit un total de 128 millions de centimes
répartis en trois tranches, une mesure appliquée pour les citoyens disposant d’un lot de terrain en zone rurale.
Si l’on considère que le prix des matériaux de construction augmente de jour en jour, le montant attribué ne peut en aucun cas permettre la construction d’une pièce et d’une cuisine. Aucune disposition n’est venue en outre pour alléger ce système bureaucratique à l’œuvre au sein des bureaux techniques créés à cet effet. Pour être plus précis, le dossier à fournir pour prétendre à la première tranche est trop lourd et coûtera plus de 5 millions de centimes (plans y compris). Le citoyen concerné a longtemps réclamé ses droits devant une administration qui n’a pas l’air d’être concernée, ce qui l’oblige à se désister purement et simplement du fardeau.
LADDH CHLEF dénonce le fait que l’éradication prévue des 18 163 habitations en préfabriqué, est reportée aux calendes grecques.
Pour cause, les tracasseries bureaucratiques et techniques qui bloquent cette importante opération censée éliminer cette grande plaie qui défigure fortement le paysage urbain. Le maigre bilan des réalisations présenté par l’administration ne fait que confirmer le triste constat des habitants de Chlef.
A la fin de l’année 2013 dernier, il n’y avait que 2197 dossiers déposés au niveau de la commission de wilaya soit 12% .
Ceux qui se contentent de l’aide officielle à la reconstruction, d’un montant de 128 millions de centimes, ne sont pas au bout de leurs peines. «Bien que l’aide octroyée reste modeste, nous avons tout de même souscrit à ce processus et entamé la procédure de remplacement de nos baraques, mais c’était compter sans les obstacles de toutes sortes qui allaient ralentir, voire freiner notre projet», déplorent certains pères de famille.
D’autres pointent du doigt les autorités locales qui n’ont pas daigné, selon eux, accompagner, comme prévu, ce dispositif décidé par le gouvernement suite aux émeutes qui avaient secoué la région de Chlef en avril 2008. «Les responsables locaux n’ont pas tenu leurs engagements quant à la mise en place des mécanismes de soutien aux bénéficiaires à travers, notamment, l’implantation de points de vente de matériaux de construction.
De même, ils n’ont tenu aucune réunion d’évaluation du dispositif en question, laissant les anciens sinistrés livrés à eux-mêmes»,
En attendant ,les citoyens continuent leur quête d’un jour sans baraques ,et continuent de vivre dans d’une ville sans âme, sans tissu urbain répondant aux normes adéquates, le «remplissage » systématique des espaces vides par n’importe quel édifice semblant caractériser cet aménagement désordonné.
Et que dire de l’état social, ou psychosociologique des nombreuses familles sinistrées occupant toujours, depuis 34 ans, les habitations en préfabriqué, donnant l’impression d’éternels laissés- pour-compte, guettant une assistance concrète des pouvoirs publics qui tarde à venir, particulièrement après le délai d’expiration de la durée de validité de leurs chalets en 1995…
Bien évidemment, les dangereuses séquelles des conditions vétustes d’habitat avec cette présence d’agent toxique signalé de l’amiante qui n’attendent pas.
Il est déplorable que les différentes autorités qui se sont succédé à la tête de la gestion des affaires de la cité n’aient pas songé à bannir tôt le dangereux matériau véhiculant l’amiante, interdit pourtant ailleurs.
Pour avoir une idée de ce visage inconvenant de Chlef, il suffit de considérer le visage qu’offre aujourd’hui la célèbre esplanade de la solidarité locale, aménagée à l’endroit de l’ex-cité Nasr du «Monoprix», pour pouvoir se rendre compte de ce qu’il est advenu de ce fameux lieu mémorable érigé à la mémoire des victimes du 10 octobre .
Cette situation de dégradation progressive du cadre de vie, visible au simple constat des rues et trottoirs tortueux de la ville, parsemés partout d’immondices et bordés d’eaux marécageuses, sans parler du bâti moisissant du préfabriqué, est à l’origine de ce qui a poussé des citoyens consciencieux et responsables de Chlef à saisir les plus hautes autorités du pays pour solliciter leur intervention. Et ce que l’histoire retiendra, c’est que les hautes instances officielles du pays — que cela ait été un concours de circonstances intervenant dans le cadre d’élections présidentielles ou pas — avaient décidé une aide appréciable pour assister les Chélifiens dans leurs projets de reconstruction d’habitat familial… avant que l’annulation de la décision ne soit signifiée quelque temps plus tard par la bouche de l’ex-ministre de l’Intérieur, M. Zerhouni,
Ce propos, ce n’est pas un hasard, avance-t-on, si Chlef est devenue la première wilaya en Algérie frappée de plein fouet par les maladies respiratoires et allergiques, avec notamment ce diagnostic fréquent du cancer pulmonaire alarmant (en raison de la présence de l’amiante maintes fois signalée dans les cités en préfabriqué, élément nocif dû à la vétusté des baraques).
Le hasard fait bien les choses et comment expliquer l’opportunité de l’état d’ériger in Centre Anti Cancer à Chlef , Avant cette morbidité était négligeable à Chlef ,aujourd’hui avoir le diabète ,l’hypertension ou le cancer à Chlef sont des banalités, il y a donc du vrai dans ce que l’on dit de l’amiante.
Le Climat de Chlef était excellent dans le temps ,sec il convenait parfaitement aux personnes présentant des insuffisances respiratoires ,combien de citoyens venus d’ailleurs se sont installés à Chlef pour cette qualité de l’atmosphère, mais cela est une autre tranche de l’histoire
VI ) Une situation sanitaire alarmante :
Le chellifiens (es ) passe en moyenne 55% pour les hommes et 80 % pour les femmes de leur temps dans ces logements préfabriqués. Il est donc très important de faire attention à la qualité de cette habitation car les risques pour la santé peuvent y être nombreux.
les citoyens occupant actuellement après plus de 34 années des logements divers matériaux ,bois,,plastique souple et rigide ,laine de verre et amiante sont confrontés à une vraie crise existentielle.
Les premières victimes sont :
- les enfants,scolarisés, dorment dans une baraque la nuit et le jour vont dans baraque qu’on appelle classe,aucun répit pour leur poumon
- les femmes sont sur- exposées puisque cloîtrées pour les besoins du ménage H24 dans ces baraques
- La famille toute entière (une moyenne de 6 personnes) qui vit dans un espace confiné à 70 M² avec une isolation phonique médiocre,une promiscuité inadmissible et des planchers vermoulus..
- Les malades sont hospitalisés dans l’un des hôpitaux de proximité également préfabriqué.
- Les enseignants ne sont pas épargnés ils sont logés dans l’enceinte de l’établissement
Les situations les plus fréquentes constatées comme présentant des risques sanitaires sont les suivantes :
- Présence d’amiante:Matériau fibreux d’origine naturelle (famille des silicates).
L’amiante est un minerai polluant et très toxique extrait du sous-sol qui a été très utilisé dans les années 1950-1960 et bien après encore. En 1972 déjà, le Centre international de recherche contre le cancer avait classé 380 substances présentes dans l’environnement comme étant “possiblement, probablement ou certainement cancérogènes”. Les risques sur la santé sont inhérents à moult formes d’exposition environnementale à des produits dangereux pour l’homme. Au-delà du risque, l’apparition avérée de cancers atypiques difficiles à soigner reste préoccupante du fait que jusqu’à aujourd’hui, l’évaluation de la toxicité des produits n’a concerné qu’un nombre infime d’entre eux. Or, les risques liés à l’utilisation de l’amiante sont certains. Entrant dans le cadre des précautions d’usage, le désamiantage est aujourd’hui incontournable.
Bien que son utilisation soit interdite depuis plus de quinze ans en Algerie, l’amiante n’a pas encore disparu en CHLEF dans 18 163 logements ; 04 hôpitaux ; les polycliniques et les centres Santé , loin s’en faut. On peut notamment trouver de l’amiante dans les revêtements de façades, de toits, de sols et de murs, dans les matériaux de couverture, les panneaux de faux plafonds, les isolations de conduites, les faux planchers, les panneaux placés derrière les installations électriques, les fourneaux électriques à accumulation.
Toutefois, la présence d’amiante dans une maison n’est ne représente pas le plus grand risque en effet les principaux risques liés à l’amiante concernent la manipulation et l’usinage inappropriés de matériaux contenant de l’amiante : en arrachant soi-même des revêtements de sols contenant de l’amiante ou en découpant des tuiles d’ardoises en fibrociment contenant de l’amiante au moyen d’une meuleuse, on provoque un important dégagement de poussières d’amiante, ce qui entraîne des risques correspondants pour la santé.
L’amiante peut provoquer des cancers du poumon plusieurs décennies après avoir été exposé, ont alerté des spécialistes de pneumo-phtisiologie.
Les incidences des cancers à CHLEF tournent actuellement autour de 160 nouveaux cas pour 100.000 habitants chaque année.
Les incidences le cancer du poumon à CHLEF tournent actuellement autour de 48 nouveaux cas pour 100.000 habitants chaque année.
Certains patients et leur famille n’ont pas hésité à mettre en cause les matériaux de ces constructions en préfabriqué qu’ils soupçonnent de contenir une matière cancérigène….
Toujours est-il que la prise en charge médicale spécialisée fait encore cruellement défaut dans la région, ce qui entraine un long et pénible calvaire pour les malades chroniques. Ces derniers doivent attendre aussi longtemps pour obtenir un rendez vous médical , et la plupart du temps ils sont obligés d’aller jusqu’à Alger Blida et Oran pour y subir les soins nécessaires .
Ceci sans compter les difficultés inhérentes à ces soins déplacements …..leur détresse est aggravés par le manque chronique de praticiens spécialisés , aussi bien dans les secteurs sanitaires qu’ titre libéral
L’amiante est utilisé dans les logement préfabriqué à CHLEF comme :
• isolant thermique (flocage de paroi ou de plafond)
• couverture (fibro-ciment)
• isolant pour les conduits d’eau chaude
• isolant électrique, au niveau des passages de câbles
• incorporé à certains revêtements de sol
• Canalisations
• Cloison
• Eléments de toiture
• Plaques de toiture,
• Mastics,
• Mousses,
• Pâte à joint,
B ) Humidité
Un taux d’humidité anormalement élevé dans le logement peut provoquer un certain nombre de troubles sur la santé. Les maladies respiratoires sont souvent en relation directe avec une mauvaise ventilation de l’habitat de préfabriqué, mais aussi à cause des problèmes liés à l’isolation des toitures et des menuiseries.
1 Chlellifiens (es) sur 5 selon une étude souffre d’allergie en 2012,
1 Chlellifiens (es) sur 3 sera susceptible d’être atteint. Ces résultats varient selon les causes des allergies mais il est certain que la détérioration de l’habitat pour de nombreux foyers mal équipés ne fera qu’amplifier le phénomène.
Voici les principales maladies respiratoires souvent déclenchées en raison de l’habitat en préfabriqué dans la wilaya de CHLEF, 49% des adolescents touchés par des problèmes respiratoires vivent dans un habitat humide.
B.1 ) Rhumatisme
45% des Chélifiens souffrent de rhumatismes qui touchent un nombre important de personnes entre 30 et 65 ans et plus
B.2) L’Asthme
L’asthme est une maladie déclenchée par des problèmes respiratoires. L’asthme touche 5 Chlellifiens (es) sur 20 et cette maladie est souvent aggravée par le manque d’hygiène du logement (présence importante d’acariens, poussières ….etc.)
D’autres maladies sont rencontrées par la présence de champignons et de moisissures au sein de logement préfabriqué.
Ces moisissures développent des toxines par émission. L’arthrose peut souvent être aggravée par un taux d’humidité constant dans l’habitat.
B.3 ) Les insectes
Les familles Chlellifiens (es) disposant d’un logement pareil sont menacées à longueurs d’années par la multiplicité d’insectes et de rongeurs liés à la présence de détritus.
VII ) Santé publique : Dégradation des Infrastructures en préfabriqué
Les quatre hôpitaux de Chlef construits dans le cadre du programme d’urgence du séisme du 10 octobre 1980 en préfabriqué se trouvent dans un état de dégradation avancée. Il s’agit des EPH de Chlef, Chettia , Sobha et Tenes .
Il en est de même pour les nombreux centres de santé et polycliniques qui ont été conçus de la même manière à travers la région de Chlef. Contrairement aux constructions scolaires où le programme d’éradication se poursuit à un rythme accéléré, le secteur de la Santé garde toujours les séquelles de la catastrophe naturelle.
Après presque 34 ans, les soins continuent toujours à être prodigués dans des établissements qui ne répondent plus aux exigences à respecter en matière de soins. Malgré les opérations d’entretien et de maintenance lancées par les gestionnaires en place, ces infrastructures ont atteint des dégradations avancées. Une situation qui se répercute négativement sur la qualité des soins ainsi que sur la prise en charge effective des malades. Les techniciens en exercice éprouvent quant à eux beaucoup de difficultés pour mener à bien leur mission.
VIII) Emeutes au sein de la ville
Il y a cinq année, le 27 avril 2008, les communes voisines de Chlef et de Chettia …etc étaient secouées par de violentes émeutes.
Conséquences : 140 jeunes arrêtés et écroués et des dégâts matériels importants causés à des biens publics et privés, dont des structures de l’administration Parmi les mis en cause, certains ont été condamnés à des peines allant d’un an à cinq ans de prison ferme, d’autres, au nombre de 77, seront jugés pour les mêmes faits, à savoir destruction de biens publics et privés, incendie, vols, pillage, attroupement et violence contre les forces de l’ordre.
Quant aux édifices publics touchés, la plupart ont fait l’objet de travaux de restauration et de remise en état. C’est le cas notamment des sièges de certaines directions de l’exécutif, des recettes d’Algérie Poste, des agences et du central téléphonique d’Algérie Télécom, du musée régional et des antennes administratives des APC. Le facteur déclenchant de ces émeutes a été sans conteste le procès intenté par l’ex-wali de Chlef, muté depuis à Annaba, contre le coordinateur des sinistrés, pour « diffamation et outrage à fonctionnaire ». En fait, ce dernier s’était exprimé dans la presse sur « l’annulation d’une aide à la reconstruction de 100 millions de centimes pour chaque famille et sur la carence et le silence des autorités quant à la prise en charge du dossier des habitations en préfabriqué ».
D’ailleurs, lors de la première audience qui avait été reportée par le magistrat, des centaines de citoyens avaient organisés une marche pacifique du siège du tribunal jusqu’au siège de la wilaya. Après avoir vainement attendu une audience du premier responsable de l’exécutif, les manifestants ont dû rebrousser chemin et regagner leurs foyers. C’est dire que le dialogue n’était point le fort des dirigeants de l’époque qui semblaient s’accommoder des relations conflictuelles et du climat malsain qui régnait. L’administration centrale avait tourné le dos aux revendications légitimes des sinistrés et au ras-le-bol de la population en général. Ce n’est qu’après le mouvement de protestation qu’elle s’est empressée de dépêcher des émissaires pour calmer les esprits et reprendre à son compte les décisions que les habitants ne cessaient de réclamer depuis de longues années.
C’est le cas de la cession des logements en préfabriqué gérés par l’OPGI et l’octroi d’une aide financière pour le remplacement de ce type d’habitat érigé au lendemain du séisme de 1980. Si la première mesure a pu connaître un début de solution, la seconde, en revanche, ne fait pas l’unanimité au sein de la population, laquelle estime que le montant de 120 millions de centimes ne peut suffire à la réalisation d’une habitation digne de ce nom. C’est la raison pour laquelle ce dispositif n’a pas suscité l’engouement souhaité, dans la mesure où seule une quarantaine de postulants à ce soutien ont été enregistrés à ce jour. Les sinistrés ont l’impression que rien n’a changé sur ce plan et qu’il va falloir abandonner leurs vieux rêves, en dépit des promesses des uns et des assurances des autres. Le dossier du préfabriqué restera toujours comme un point noir et une chape de plomb qui freinera le développement local.
IX ) Contraintes et problématique du reconstruction.
- la bureaucratie qui engendre la corruption
- baisse du pouvoir d’achat de ces locataires des logements préfabriqués
- le bénéficiaire doit paie les dettes de louer pour l’OPGI ( depuis 1982 jusqu’à 2008) et le montant varier entre 35 a 45 millions .
- main d’ouvre pour irradie le chalet ( prix varie entre 10à 15 millions )
- Manque la concept et la talent d’Architecture sur la construction des logements (cette conception pour construire un logement c’est comme juste un lieu dormir ( dortoirs ) et qui ne répondent à aucune norme architecturale
- Taxe de CTC
- Dépôt de la demande au près du maître de l’ouvre 02 million
- Dépôt du dossier du permis de construire auprès des services consernes 04 millions
- Obtention du permis de construire 02 millions.
- Montant des honoraires de la mission suivi 12 millions.
- Manque main d’ouvre qualifier.
- le surenchérissement des coûts des logements
- Spéculations de matériaux de construction par le lobby
- La hause vertigineuse des prix des matériaux de construction.
* ciment (le sac de ciment de 50 kilos est passé de 450 DA à 750 DA )
* sable (Le camion de sable (un 10 tonnes) coûte 25 000 DA
* le gravier de 10 tonnes atteint les 32.000 DA .
* fer (prix de quintal de fer a passer plus 6 000 DA )
* augmentations des produits de céramique, carrelage
- Manque de main d’ouvre qualifier
Résumer : la construction des logements dans la wilaya de CHLEF ne présente pas un cadre bâti impose ou construire d’une manière aléatoire .la mise en ouvre d’une politique urbaine en matière de construction insiste sur les données empirique de la société . elle se base sur des études technique ,architecture de la ville CHLEF et psycho sociologique .négliger les données réelles établies par des études et des enquêtes produit une population déstabilisée et désordonnée .
Loger des familles sans enquêter sur leur besoin en matière d’habitat est considère comme un acte irrationnel il peut y avoir une autre signification que celle d’une politique inconsciente sur la gravite de ce problème et les conséquences que peuvent agir .
On a constater également dans les derniers années qu il ya de l’occupation spontanée et illicite des terrains et la faiblesse des institutions publiques ainsi que l’absence de cadastre font qu’il est très difficile de protéger les propriétaires légitimes et les terrains publics .ces nouveaux migrants ,a cause de leur faible niveau de revenu ,procèdent soit par l’invasion des terrains écologiquement déficients dans les zones périphériques , ils procèdent par affermage des terrains pour se constituer des espaces insalubres ou les logements sont de bas standard ,sans hygiène et surpeuplés .
La plupart des familles habitant dans ces bidonvilles, vivent dans une pièce
Ces modes d’occupation des terrains encouragent également les modes dérègles de construction.
Le non application d’un plan d’urbanisme et l’insécurité foncière ont facilité la construction anarchique des habitats précaires, sans respecter les normes d’urbanisme et de salubrité. Cette grande proportion de gens défavorisés n’ont pas bénéficié d’un système de promotion immobilière qui leur permettrait de vivre décemment dans un logement normal. Cet état de faits anime le processus de bidonvilisation dans la wilaya de CHLEF qui se révèle très préoccupant. On a vu que non seulement les bidonvilles les plus anciens sont sur densifiés, mais aussi presque tous les espaces verts sont en train d’être bidonvillisés par des migrants de faible revenu. ce qui engendre la dégradation de l’environnement et rend vulnérable l’avenir des habitants de CHLEF .
- X) Les recommandations
- Le bureau de wilaya de la ligue Algérienne pour la défense des droits de l’homme interpelle les autorités centrales qu’aucune région en Algérie n’a fait l’objet d’un traitement aussi injuste, d’une marginalisation économique, sociale et politique que la wilaya de CHLEF
- Le bureau de CHLEF de la LADDH dénonce publiquement et fermement la gestion archaïque et catastrophique de ce Fameux dossier des logements préfabriqués et affirme qu’il est de la responsabilité de l’Etat de garantir aux populations tous les moyens pour assurer leur santé, conformément :
– A la déclaration universelle des droits de l’homme du 10/12/1948 notamment les articles 03 et 25.
– Aux Pactes du16/12/1966 : Pacte international relatif aux droits sociaux économiques et culturels, et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques,
– A la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (art. 16)
-A la Charte africaine des droits et du bien-être des enfants (1990)
– A la convention C162 – Convention (n° 162) sur l’amiante, 1986 Adoption: Genève, 72ème session CIT (24 juin 1986) concernant la sécurité dans l’utilisation de l’amiante (Entrée en vigueur: 16 juin 1989)
– A la Constitution Algérienne
– A la Loi 85-05 du 16 février 1985 relative à la protection et à la promotion de la santé
– Au Décret exécutif n° 09-321 du 8 octobre 2009 modifiant le décret exécutif n° 99-95 du 19 avril 1999 relatif à la prévention des risques liés à l’amiante
– A la loi n° 03-10 du 19 juillet 2003 relative la protection de l’environnement dans le cadre du développement durable
De :
- ouverture un dialogue pacifiste et constructif avec la société civil, en particulier avec la ligue Algérienne pour la défense des droits de l’homme en vetu de la résolution du A/RES/53/144 de l’Assemblée générale ONU du 08 Mars 1999 .
- Eradication en urgence 18163 habitation ,04 hôpitaux, des dizaines polyclinique et centres Santé, maisons jeunes, centres de formation ….etc en Préfabriqué
- 3. Réactiver le compte spécial trésor « Reconstruction de Chlef , 3°phase) avec un solde en 1987 de 137 Milliards de centimes.
4. Créer un guichet unique, devant mener la réalisation du programme d’éradication des 18633 préfabriqués, qui doit rendre compte à un cabinet inter-ministériel.
- Annulation les dettes de ces locataires au niveau de l’O.P.G.I .
6. Assouplir et simplifier les procédures de dépôt et de confection des dossiers
- Résoudre le Problème de la bureaucratie qui engendre la corruption
- L’implantation de points de vente de matériaux de construction dans chaque commune
- Ouvrir une enquête sur la gestion et la commercialisation du ciment dans la cimenterie de CHLEF (pour lutter contre lobby de spéculation de ciment)
- Relever le concours de l’état à 2 000 000 DA
- Annulation ou bien diminuer les frais
* l’instruction interministérielle N 05/SPM/MHU du 14/11/2012 relative à l’octroi de l’aide pour le remplacement des chalets ériges suite au séisme de CHLEF 1980.
* La correspondance de MR le Ministre de l’habitat et de l’urbanisme N 85/2013 en date 17/01/2013
- dépôt de la demande au près du maître de l’œuvre 02 million centime
- dépôt du dossier du permis de construire auprès de services concernes 04 million
- Obtention du permis de construire 02 millions centime
- Montant des honoraires de la mission suivu 12 millions centime
- Respecter les principes de l’Architecture traditionnelle et des normes techniques de modernité, la conception doit redonner a notre ville un visage digne de son passé et capable de susciter la fierté de nos génération présentes et futures .
- Autoriser les banques à assister les promoteurs (taux de crédit bonifié) et un délai de remboursement égal à 15 ans ,le crédit ne doit pas excéder 1 000 000 DA
14. Destructions devant une commission des baraques déclassées et interdiction d’en faire la vente et/ou le montage pour une quelconque utilisation et ouvrir une enquête sur les Etablissement de l’Education Exemple cas commune CHLEF et commune SOBHA…..etc qui en vendu .
15. Accélérer la réalisation du centre anti cancer à El Hassania .
- Mettre en place un programme de dépistage systématique du cancer et des maladies respiratoires surtout dans les établissements scolaires.
- Application de la loi No 89/26 du 31 décembre 1990, portant loi des finances pour 1990 et organisé par le décret du 15 décembre 1990, le fonds calamités naturelles et de risques technologiques majeurs est destiné à supporter les dépenses concernant les victimes des calamités naturelles en indemnisant les familles ayant eu des décès suite au séisme, et engagés des fonds pour réparer leur construction et qui n’ont pas bénéficié de logements préfabriqués.
- Prévoir dans la future loi de finances, l’indemnisation des victimes de l’amiante.
- Réhabiliter la notion d’utilité publique, freiner et réduire le déploiement (suite au séisme) spatial de divers services de l’état en matière d’occupation de l’espace, des trottoirs et des voies de circulation.
- Consacrer le droit à la santé des citoyens en ordonnant une commission d’enquête sur la non ouverture de l’hôpital de 240 lits sitôt inauguré sitôt refermé !
- Consacrer le droit et l’accès à l’information aux Citoyens de Chlef.
Devant l’urgence et la gravité de la situation, nous demandons instamment à M. Le Président de la République, à M. Le Premier Ministre, à Monsieur le Ministre de l’Intérieur et des collectivités locales , à Monsieur le Ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, à Monsieur le Ministre de la Santé, de la population et de la Reforme Hospitalière, à Messieurs les chefs de groupes parlementaires à Monsieur le Président de la ligue Algérienne de défense des droits de l’homme ,à Monsieur le Wali de la wilaya de CHLEF d’intervenir pour résoudre le problème de logements préfabriqué, à commencer par un logement durable avec un slogan meilleur ville , meilleur vie
Bureau de la wilaya CHLEF
Président
HOUARI Kaddour